La vallée de Kaysersberg, témoin des conflits de l’Alsace-Moselle
Comme beaucoup de territoires situés en Alsace, la vallée de Kaysersberg s’est retrouvée au fil du temps, confrontée aux conflits qui opposèrent les puissances occidentales.
Qui n’a jamais entendu parler de l’Histoire mouvementée de l’Alsace, qui, successivement, passa sous l’hégémonie de la France à celle de l’Allemagne et inversement ?
Les stigmates les plus nombreux, encore visibles aujourd’hui, sont ceux de la Première Guerre Mondiale. Les combats, qui se sont déroulés essentiellement sur les crêtes des Vosges, ont marqué les paysages actuels : certains bunkers, quelques tranchées et objets du quotidien des soldats s’offrent au regard des observateurs avertis.
Mais c’est certainement au champ de bataille du Linge, aujourd’hui devenu Musée mémorial du Linge que vous pourrez vous rendre compte de la vie des tranchées en les parcourant et approcher le quotidien des soldats au travers des témoignages mis en lumière dans le musée.
La Tête des Faux, champ de bataille également, est aujourd’hui classé monument historique. Le cimetière Duchesne, nécropole nationale, accueille les sépultures des combattants tombés sur ce terrain.
Enfin, le cimetière militaire du Wettstein, sur les hauteurs d’Orbey témoigne également du passé tumultueux de l’Alsace-Moselle.
Au courant de la Seconde Guerre Mondiale, la vallée de Kaysersberg se trouve à nouveau au cœur des conflits et des combats. De nombreux villages du vignoble sont partiellement ou entièrement détruits (comme Ammerschwihr ou Sigolsheim) alors que d’autres sont miraculeusement intacts comme Kientzheim ou Kaysersberg. La Nécropole Nationale de Sigolsheim, juché sur la colline du Blutberg (littéralement la montagne de sang), domine aujourd’hui le vignoble alsacien et rappelle les combats acharnés pour la libération de la poche de Colmar au cours de l’hiver 1944.
Ces lieux de mémoire sont accessibles au public.